12 CONSEILS POUR NE PAS PRENDRE DE POIDS APRÈS 40 ANS

12 CONSEILS POUR NE PAS PRENDRE DE POIDS APRÈS 40 ANS
Publicités

Au moment de la préménopause, ne pas laisser s’accumuler les kilos, c’est parfaitement réalisable, sans s’affamer ni se faire violence ! On met tout en œuvre pour préserver sa silhouette avec le Dr Pierre Nys, endocrinologue et nutritionniste, ex-attaché des Hôpitaux de Paris.

Quels sont les changements hormonaux qui impactent le poids, et comment éviter de laisser les kilos s’accumuler ? Les explications du Docteur Pierre Nys, endocrinologue et nutritionniste, ex-attaché des Hôpitaux de Paris.

Contrairement à ce qu’on nous laisse parfois penser, la ménopause n’est pas une « chute libre hormonale » survenant du jour au lendemain. C’est un processus lent qui débute pendant ce que l’on appelle la « préménopause » (ou périménopause), période de transition aux contours cliniques flous et qui apparaît plusieurs années (jusqu’à 10) avant la ménopause.

Règles irrégulières, avec des cycles plus longs ou plus courts, parfois très abondantes (ou à l’inverse moins qu’ordinaire), saignements imprévisibles : les règles « se dérèglent » car la fonction ovarienne décline, mais si certaines femmes le remarquent et le vivent difficilement, chez d’autres ces signes avant-coureurs restent très discrets. La ménopause survient en moyenne vers 52 ans (parfois bien avant, parfois un peu plus tard) : elle se traduit par une disparition complète des règles. Mise à part cette absence, il n’existe pas de critères cliniques bien définis, mais elle peut être confirmée par une prise de sang qui relèvera une chute des hormones féminines produites par les ovaires, œstrogènes (précisément de l’estradiol) et progestérone.

COMMENT CETTE PÉRIODE INFLUE-T-ELLE SUR LA PRISE DE POIDS ?

Si la chute des œstrogènes explique l’apparition chez certaines femmes (pas toutes) de pénibles bouffées de chaleur qui sont en quelque sorte un contrecoup hormonal, elle n’est clairement pas la seule responsable de la prise de poids. Certes, cette carence œstrogénique va réduire la thermogénèse et le métabolisme : on « brûle » moins, donc on grossit plus facilement. Mais en réalité, plusieurs autres hormones, dont les sécrétions ont tendance à baisser indépendamment des hormones sexuelles, peuvent impacter plus ou moins fortement la silhouette.

C’est le cas notamment de l’hormone de croissance (dont la baisse de sécrétion, amorcée dès la trentaine, s’accentue) : elle est un facteur de régulation entre les masses grasse et maigre, et sa chute va favoriser la première au détriment des muscles. Même chose avec la DHEA, parfois baptisée « »‘hormone de jouvence » et dont la baisse peut faire varier le poids (et chuter la libido), ainsi que de la mélatonine dont la diminution physiologique va détériorer la qualité du sommeil, entraînant alors des répercussions néfastes sur les hormones qui gèrent la faim et le stockage (leptine et ghréline). Enfin, la ménopause s’accompagne parfois de modifications de la thyroïde dont la fonction s’altère, d’où une fatigue accrue mais aussi souvent une prise de poids.

LA PRISE DE POIDS N’EST PAS INÉLUCTABLE

Oui, c’est une période à risques car, effectivement, les petits écarts sont moins « pardonnés », et se stockent plus facilement. Mais tout comme la ménopause n’entraîne pas impérativement tous les désagréments possibles, toutes les femmes ne vont pas grossir, et pas dans les mêmes proportions. La prise de poids moyenne est de 4 kg : comme toute moyenne, elle sous-entend que certaines ne grossiront pas du tout, et que d’autres accumuleront les kilos. Mais il faut comprendre que, même si l’organisme favorise cette prise de poids, elle peut être efficacement contrecarrée par une bonne hygiène de vie : alimentation équilibrée et activité sportive permettent en effet de garder l’équilibre sur la durée.