Le défrisage capillaire augmente le risque de cancer de l’utérus selon une étude

Le défrisage capillaire augmente le risque de cancer de l’utérus selon une étude
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Selon une étude américaine, les personnes ayant recours fréquemment aux produits capillaires défrisants présentent deux fois plus de risques de développer un cancer de l’utérus.

Selon une récente étude publiée le lundi 17 octobre 2022 par le Journal of the National Cancer Institute, les produits capillaires de défrisage participeraient aux risques accrus de développer le cancer de l’utérus.

Les risques accrus liés au défrisage capillaire

Le défrisage est une pratique couramment utilisée par les femmes noires. Cela permet de lisser la texture des cheveux dans le but de les rendre plus souples et plus versatiles. Il permet également de faire un gain de temps considérable, notamment pour l’étape du démêlage. Selon les résultats de cette étude, utiliser le défrisage plus de quatre fois par an peut avoir des effets très néfastes sur la santé.

Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont réuni un panel de 33 500 américaines entre 2003 et 2009, toutes suivies durant onze ans. Au total, 378 femmes ont développé des cas de cancer de l’utérus. Pour celles qui n’ont jamais eu recours au défrisage, le risque de développer un cancer de l’utérus d’ici leurs 70 ans est deux fois moins élevé. En effet, le risque est de 1, 64 % contre 4, 05 % pour les utilisatrices fréquentes. « La multiplication par deux de ce taux est inquiétante. (…) Il est important de replacer cette information dans son contexte, le cancer de l’utérus est une forme de cancer relativement rare. », ajoute Alexandra White, chercheuse et principale auteure de cette étude.

Parmi les femmes ayant participé à cette étude, plus de 60 % d’entre elles ayant déclaré faire l’usage de défrisage capillaire de manière très fréquente s’identifiaient comme noires. “Les femmes noires utilisent des produits de lissage ou de défrisage plus fréquemment et ont tendance à commencer plus jeunes. Ces résultats pourraient être particulièrement intéressants pour elles », souligne Che-Jung Chang. Outre le risque élevé de développer le cancer de l’utérus, le défrisage favorise des brûlures du cuir chevelu et l’absorption de produits chimiques dans la fibre capillaire.

La présence de perturbateurs endocriniens

Pour le moment, l’étude n’a pas encore pointé du doigt les produits ou une marque en particulier. Toutefois, selon les chercheurs plusieurs produits chimiques pourraient être liés à l’augmentation du risque de cancer de l’utérus, notamment le formaldéhyde, les parabènes ou encore le bisphénol qui sont des perturbateurs endocriniens.

« Nous savons que ces produits de lissage contiennent de nombreux produits chimiques, dont des perturbateurs endocriniens, et on peut s’attendre à ce qu’ils aient un impact sur les cancers hormonodépendants. (…) L’inquiétude est que ces articles contiennent des produits chimiques qui pourraient agir comme l’œstrogène dans le corps », analyse la chercheuse au sujet du défrisage des cheveux afro.

Rappelons, que le cancer de l’utérus représente 66 000 cas et 12 500 décès aux États-Unis, avec un taux de cancer en très forte hausse chez les femmes noires. Selon les chiffres de Santé Publique France et relayés par nos confrères du Huffington Post, en 2018 les cas de cancer de l’utérus s’élevaient à 8 224 cas et de 2415 décès.