À quelle fréquence manger des féculents ?

À quelle fréquence manger des féculents ?
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Les féculents permettent de stabiliser la glycémie et d’éviter les fringales. Ils occupent une place primordiale dans l’alimentation du diabétique.

En cas de diabète de type 2, il est possible de faire baisser sa glycémie en modifiant ses habitudes alimentaires et en perdant un peu de poids. Quelle place doit-on accorder aux féculents ? Réponses et conseils du Dr Olivier Dupuy, endocrinologue.

Qu’est-ce que le diabète ?

Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un excès de sucre dans le sang (hyperglycémie). On distingue deux types de diabète : le diabète de type 1 qui est dû à une production insuffisante d’insuline par le pancréas et le diabète de type 2 qui est lié à une mauvaise utilisation de l’insuline par le pancréas. On parle de diabète lorsque le taux de glycémie à jeun est supérieur ou égal à 1,26 g/l ou 7 mmol/l de sang lors de deux dosages successifs. Concrètement, en temps normal, en cas d’élévation du taux de sucre dans le sang, le pancréas produit de l’insuline pour ramener le taux de sucre à un niveau normal. En cas de diabète, le sucre s’accumule dans le sang, provoquant une hyperglycémie. « Cette maladie étant très influencée par le mode de vie, il est possible de la contrôler au moins en partie en modifiant son mode de vie », commente le Dr Olivier Dupuy.

Quelle est la liste des féculents ?

La famille des féculents est composée des céréales ou d’aliments d’origine céréalière (riz, pâtes, semoule, maïs, farine, pain, blé, quinoa, son de blé…), des légumineuses (flageolets, haricots blancs, pois chiche, lentilles, pois cassés, fèves…), des tubercules (pommes de terre, manioc, igname).

Quel type de féculents privilégier en cas de diabète ?

On distingue les féculents d’absorption rapide et les féculents d’absorption lente, leur digestion dépend beaucoup du microbiote de chacun et de ce que l’on recherche. « En cas de diabète, il est recommandé de privilégier les féculents d’absorption lente, c’est pour cela que l’on évite les farines blanches qui ont un index glycémique élevé, c’est-à-dire qui font monter la glycémie rapidement », informe l’endocrinologue.

Il est préférable de les choisir complets ou semi-complets car la teneur en fibres, en vitamines et minéraux est plus élevée. Or, les fibres jouent un rôle primordial pour la santé, notamment chez le patient diabétique parce qu’elles ralentissent l’absorption des sucres par l’organisme, permettant ainsi de réguler la glycémie. « Elles participent également à réduire l’absorption des graisses et ainsi à diminuer le cholestérol. Enfin, les fibres sont très rassasiantes, ce qui permet de se sentir rassasié jusqu’au prochain repas et d’éviter les grignotages », continue-t-il.

À quelle fréquence manger des féculents quand on est diabétique ?

« Les féculents représentent 50% de la ration alimentaire de tous les individus, diabétiques compris. Les féculents permettent de faire le lien entre deux repas tout en évitant les fringales, ils représentent notre source énergétique principale et sont indispensables au bon fonctionnement de nos cellules », indique notre interlocuteur. Contrairement aux aliments sucrés, les féculents apportent progressivement de l’énergie à l’organisme. Selon le PNNS (Plan National Nutrition Santé), les féculents devraient être consommés à chaque repas par l’ensemble des individus, y compris en cas de diabète.

Pour autant, l’idée n’est pas de manger une grosse assiette de pâtes avec du beurre, du gruyère et de la sauce tomate ! Il vaut mieux composer une assiette équilibrée avec 1/4 de féculents, 1/4 de protéines animales et végétales et une moitié de légumes. Et ce, au repas du midi et du soir.

Car, contrairement à une idée reçue, la consommation de féculents le soir ne fait pas grossir si elle reste raisonnable. Là encore, les féculents ont pour vocation d’apporter au corps l’énergie dont il a besoin pour fonctionner et éviter les fringales. Autrement dit, tout est une question de quantités. En pratique, les féculents doivent être présents à chaque repas mais ils doivent être associés à des protéines et des légumes. LIRE PLUS SUR FEMMEACTUELLE