C’est mon histoire de maman : « Je voulais un enfant à tout prix« 

C’est mon histoire de maman : « Je voulais un enfant à tout prix« 
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Certaines femmes n’ont aucun mal à tomber enceintes et à devenir maman. Mais pour d’autres, la quête de la maternité est un parcours semé d’embûches. Judith Uyterlinde sait bien ce que c’est. Cette Néerlandaise de 50 ans, maman de deux petites filles adoptées, a consacré sept années de sa vie à essayer de tomber enceinte. Pour Elle.fr, l’auteure du best-seller « Chronique d’un désir d’enfant » nous raconte son expérience, entre espoir et douleur.

« UNE FAUSSE COUCHE APRÈS 14 SEMAINES DE GROSSESSE »

« J’avais 23 ans quand j’ai rencontré mon futur mari. Il a su tout de suite qu’il voulait fonder une famille avec moi, mais j’ai quand même mis cinq années avant de réaliser que j’étais prête. Je voulais d’abord profiter de la vie, faire mes études, voyager… Quand nous nous sommes enfin sentis prêts à avoir un enfant, nous avons eu l’impression de franchir une étape. A cette époque, je pensais encore que, pour tomber enceinte, il suffisait de ne plus prendre de contraceptif et de faire l’amour passionnément. L’enfant arriverait neuf mois plus tard !

Je n’avais pas idée à quel point ça allait être dur. Tout d’abord, j’ai mis un an avant de tomber enceinte. Ça a mis du temps ! Quand j’ai appris la nouvelle, je me sentais fière, à la fois belle et sexy. Mais, après quatorze semaines de grossesse, j’ai fait une fausse couche et j’ai alors appris que j’attendais des jumeaux. Ce fut un choc énorme. Il m’était impossible de vivre une seconde grossesse immédiatement, je devais d’abord surpasser ma déception. Ensuite, j’ai eu des difficultés à retomber enceinte et j’ai commencé à m’inquiéter. Lors d’une visite chez le médecin, ce dernier nous a demandé, à mon mari et moi, si nous avions un “désir d’enfant”. Pour nous, ce terme sonnait comme le nom d’une mauvaise maladie. Jusqu’à présent, nous voulions avoir un bébé. Mais à partir de là, nous nous sommes mis à souffrir à cause de ce “désir d’enfant” que nous ne pouvions combler.

« LA FIV, LE MOYEN LE PLUS LOGIQUE »

J’ai fini par retomber enceinte, mais j’ai fait une grossesse extra-utérine. Nous avons donc décidé de nous tourner vers la fécondation in vitro. Comme la grossesse extra-utérine avait bloqué l’une de mes trompes, la FIV était le moyen le plus logique pour contourner ce problème. Les médecins étaient très confiants et j’ai tout de suite pensé que ça pouvait fonctionner. Mais je ne voulais pas non plus en abuser et je me suis promis de faire seulement trois tentatives, pas une de plus (ndlr : aux Pays-Bas et en France, la Sécurité sociale rembourse trois tentatives de FIV par femme). Je ne voulais surtout pas que ça vire à l’obsession. Et pourtant, après chaque échec, je voulais faire une autre tentative. Je ne pouvais pas abandonner. Je ne pouvais pas croire que j’étais incapable de concevoir un enfant, alors qu’il n’y avait aucune raison qui puisse expliquer pourquoi ça ne marchait pas. LIRE PLUS SUR elle.fr