Aux États-Unis, l’avortement n’est plus un droit garanti dans l’ensemble du pays depuis que la Cour suprême est revenue en 2022 sur une jurisprudence de près de 50 ans. Cela n’empêche le nombre d’interruptions volontaires de grossesses d’augmenter.
Plus d’un million d’avortements sur une année pleine, ce n’était plus arrivé depuis 2012. Au total, entre 2020 et 2023, le nombre d’interruptions volontaires de grossesses a augmenté de plus de 10%. Et pourtant, 2023 est la première année pleine depuis la fin de la garantie constitutionnelle du droit à l’avortement. Un changement de jurisprudence qui a entraîné des interdictions totales ou partielles dans plus d’une douzaine d’États américains.
Selon un rapport de l’institut Guttmacher, qui milite pour le développement de la liberté de procréer et pour l’amélioration des soins de santé procréative, « cette augmentation montre que les gens continuent à chercher et à obtenir des soins en matière d’avortement malgré la réduction drastique de l’accès à l’avortement dans de nombreux États ». Sans grande surprise, le rapport montre que les plus fortes augmentations sont constatées dans les États limitrophes de ceux où l’avortement est interdit. Il pointe aussi le fait que la part des avortements médicamenteux dans le total est passée de 53% en 2020 à 63% l’an dernier. L’accès à l’avortement médicamenteux est contesté par des groupes pro-vie devant la Cour suprême. Elle doit étudier les arguments et uns et des autres fin mars avant une décision très attendue d’ici la fin juin...lire la suite sur RFI
